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7 janvier 2007 7 07 /01 /janvier /2007 20:03

 

La Chapelle du Petit Saint-LOUP

La Renaissance se poursuit

Par respect envers nos Ancêtres à travers le temps le témoignage de leur labeur, de leur dévotion et de leur culture, de nombreuses associations se sont créées dans le but de restaurer nos chapelles qui se dégradent et faire revire les traditions.

Située sur une petite colline verdoyante d'où l'on domine les hauts de Lanloup, la chapelle du Petit Saint-Loup, dédiée à Notre-Dame des Douleurs, selon certains, à Notre-Dame des Vocables, selon d'autres, ou encore à Notre-Dame de la Pitié, se trouve mentionnée dans une charte de l'Abbaye de Beauport de Paimpol en 1258.

Elle, aussi a connu les privatisations et fut vendue le 8 Fructidor de l'an IV pour 231 lires à Julien Le Tarin, cultivateur à Plouézec.

La chapelle du Petit St-Loup, en Plouézec, aux portes de Lanloup

C'est seulement le 8 août 1814 qu'elle redevint la propriété de la commune de Plouézec. Depuis, sa Sainte Patronne s'y trouve honorée le troisième dimanche d'août. La chapelle fut rattachée à la paroisse de Lanloup en 1924, elle-même rattachée par la suite à la paroisse de Plouha.

Séparer les riches des pauvres

L'édifice actuel de XV ème siècle, d'une envergure de 20 m 50 de long sur 5 m 20 de large, remplace une précédente construction du XIII ème, il fut restauré pour la dernière fois en 1961, soit 47 ans après être devenu la propriété de la commune.

                                                       La cloche délaissée par son clocher
C
omme la plupart des chapelles, celle du Petit St- Loup s'est vue amputer de son clocher et ne l'a jamais retrouvé, contrairement à sa cousine la chapelle Ste-Colombe de Lanloup, située à Kerverret. Qu'est-il devenu ? Si quelqu'un peut apporter un témoignage...!
 

Cependant, pour rassembler les fidèles, la cloche durant des années, avait élu domicile dans un vieux hêtre côtoyant la chapelle, avant d'être fixée à deux poutres traversant la toiture. 

C'est avec une certaine stupéfaction que l'on pénètre dans la chapelle pour se trouver face à un Chancel ou (Cancel selon les dictionnaires) surmonté d'un Christ du XV ème siècle. Cette grille de bois munie d'une porte avait pour mission de diviser la chapelle en deux.

Une magnifique Chancel du XVI ème donne du cachet à la chapelle

On ne mélangeait pas à la messe les pauvres et les riches ; ces derniers avaient le privilège de prier dans le coeur et dans les transepts, les pauvres devant se contenter de méditer dans la nerf. Ce Chancel, qui donne un cachet exceptionnel à ce lieu est classé par les Beaux Arts.

Un enfant du hameau

En 1990, l'abbé Henry, recteur de Plouha, qui desservait à Lanloup, lance un cri d'alarme concernant l'état de la chapelle, dépourvue de bancs, d'électricité... En effet si l'aspect, extérieur demeurait assez flatteur, l'intérieur relevait du vétuste, avec des infiltrations d'eau et leurs conséquences, un coeur à refaire, ainsi que le pavage, la voûte etc.

Devant cette situation peu acceptable, ses prières furent entendues par un conseiller municipal qui, sensibilisé mit en place une association.

C'est un enfant du pays, François Hervé, natif de ce petit hameau qui en assurait la présidence secondé par une quarantaine de membres. Avec le soutien de la municipalité de Plouézec, on pare aux tâches les plus urgentes.

St-Loup bien connu dans le secteur

Grâce aux services techniques communaux dirigés par Alain Mével, des bancs ont été réalisés dans le bois des arbres déracinés par l'ouragan de 1987 qui gisaient autour de la chapelle.

Puis il a été procédé à la réfection de la voûte et au renforcement de la poutre qui la soutient. Les travaux étaient financés par la commune soit 26127 € et la direction régionale des affaires culturelles avec une participation de 3334 €.

La seule ressource de l'association comme beaucoup d'autre, émane principalement des festoù-noz (fêtes bretonnes de nuit), organisés pour célébrer le pardon.

Dans le placard à balais 

La toile restaurée de Aîné Loyer de 1829

Parmi les projets financés par l'association, il a été effectué : le pavage du coeur jusqu'à la balustrade de communion, réalisée en tomette rouge, fidèle reproduction de l'ancienne, devenue irrécupérable, fragilisée par le temps. Après analyse de l'original, une usine de Plancoët l'à fabriquée à l'identique pour 457 €. 

Le maître Autel retrouvera sa place initial en mars prochain

 La restauration d'une toile de 1,63 m sur 1,42 m, représentant une descente de croix et réalisée par Aîné Loyer, peintre à Etables en 1829, a été également effectuée. 

Petit-St-Loup-01.JPG
                                                               Le rétable flambant neuf.

C'est au fond d'un placard à balais que cette toile fut découverte. Une âme charitable l'y avait déposé pour la mettre à << l'abri >> des infiltrations d'eau, mais pas des coups de balais. 

Petit-St-Loup-02.JPG

                                Prochainement les peintures font achever cette belle restauration.
E
n état de fragments, elle était tout à fait récupérable. Elle a prit le chemin de l'atelier de restauration de François Bailly à Paris. La restauration a coûté 5390 €, avec une participation du conseil général de 40 %.
 

Mme Pierrette Brigaudeau présidente de l'association

A ce jour, c'est  l'autel qui vient lui aussi de quitter la chapelle pour partir en restauration dans un atelier du Morbihan et reprendra sa place initial flambant neuf dans le courant du mois de mars 2007. 

Jean-Yves ROLLAND

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