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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 12:09
LOGO-07.PNGCHAPELLE STE COLOMBE
                    De curieuses inscriptions...

La chapelle Sainte-Colombe située à Lanloup, dans le quartier de Kervered (village du cimetière) fut construite au XVème siècle par les seigneurs de ce lieu, à l’emplacement d’un petit monastère qui aurait été fondé par Saint-Samson lui-même, lors de son passage dans la région entre l’an 550 et 553.

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La chapelle, comme son nom l’indique, fut dédiée à Saint-Colombe, une vierge martyre. Modèle de pureté et de courage, elle subit le martyre le 31 décembre 274, pour avoir affirmé sa foi et conservé sa virginité.

 

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Jusqu’au XVIIème siècle l’édifice était entouré de son cimetière avant d’être désaffecté. De nos jours, il y subsiste encore une seule et unique tombe, celle de Saint-Méloir, prédicateur itinérant qui avait fait vœu d’être enterré à l’endroit où il mourrait.

 

 

Ce Saint était un grand marcheur et sa tombe aurait soi-disant des vertus. Autrefois, les mères de famille y venaient de très loin avec leurs enfants pour les rouler sur la pierre tombale, dans le but de fortifier leurs jeunes membres et de les faire marcher de bonne heure.

 

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Au fil des siècles, faute d’entretien, la chapelle est tombée petit à petit en ruines, dans la triste attente de disparaître complètement. En 1986, avec l’aide de l’association Breizh Santel, une autre association fut créée pour sa sauvegarde : ‘’Mein-Kozh’’ (vieilles pierres).

 

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Durant 14 ans, elle a rassemblé autour d’elle toutes les bonnes volontés, qui de près ou de loin ont apporté leurs aides physiques ou financières pour la restauration de l’édifice. Bien qu’un peu plus petite qu’à l’origine, les bénévoles ainsi que les professionnels se sont succédés pour lui redonner son aspect d’antan. La principale ressource de l’association était tirée de sa brocante annuelle. Elle fut réhabilitée au culte en l’an 2000.

 

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Lors des fouilles de déblaiement, une pioche tinte et rebondit sur une grosse pierre. Un immense galet de 0,70 à 0,80 cm de haut et d’une largeur de 0,40 cm (environ) est alors mis à jour. Cette pierre sortie de son emplacement ne représentait pas grand intérêt pour quiconque. Sa forme peu commune sur le chantier m’intriguait, je l’ai examinée, prise en photo, car elle portait une curieuse inscription qui ne me laissait pas indifférent. A partir de ce jour ma passion pour le passé et le patrimoine s’est renforcée.

 

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Lors de la reconstruction, la pierre fut malheureusement mise dans les fondations (je l’ai appris trop tard). Par la suite j’ai transmis la photo au dossier de l’association, mais elle devait disparaître. Fort heureusement, j’avais pris le soin de recopier fidèlement l’inscription en 1986.

 

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La semaine dernière en mettant de l’ordre dans mes archives, je suis resté pensif en retrouvant le petit carton où figuraient ces symboles, que j’ai toujours cru issus de l’alphabet runique. Voulant entamer des recherches, j’ai diffusé ce document sur plusieurs sites Internet, dont ‘’Chemins Bretons’’ sur Face Book, ce qui m’a beaucoup aidé, le lien a été repris par plusieurs internautes afin de tenter de déchiffrer ces caractères.

 

 

 

Cet alphabet pour une partie émanerait de la Franc - Maçonnerie. Mais on y trouve également des symboles Glozéliques (un alphabet primaire). On retrouve des pierres avec ce type de signes au Mont Saint-Michel et dans de nombreuses abbayes ou églises.

 

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L’hypothèse que j’avance est peut-être fausse ; ces signes peuvent représenter la signature ou les signatures des tailleurs de pierre qui ont construit la chapelle voire le petit monastère…

 

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Après quelques recherches sur le Net, j’ai trouvé un dessin avec ce même type d’inscription gravée sur une pierre tombale. J’ai immédiatement fait un rapprochement avec le fait que Sainte-Colombe était entourée d’un cimetière… La pierre retrouvée serait-elle un morceau d’une pierre tombale ?

 

Un quart de siècle après sa découverte un appel est lancé aux érudits pour tenter de percer ce mystère.

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8 septembre 2006 5 08 /09 /septembre /2006 00:35

 

  
AUX PORTES DE LA RENAISSANCE

Il était une fois...

 

 

Une brève visite à Ste-Colombe.

 

 

 

Aux portes de la Renaissance.

Située sur la départementale 54, à la sortie de Lanloup en direction de Pléhédel, la chapelle Ste-Colombe, fut édifiée au XVème siècle. 

Sainte-Colombe a été bâtie sur l'emplacement du premier monastère, à côté du cimetière, face au manoir de Kerverret. Elle eut pour fondateurs, Jeanne de Lanloup et son époux Geffroy de Boisgelin, Seigneur de Kerverret. 

 

 

Tombe de St-Méloir, missionnaire itinérant, elle a toujours été très bien entretenue.

Si le cimetière, a aujourd'hui disparu, il y subsiste cependant une seule et unique tombe, celle de St-Méloir. Ce missionnaire itinérant, avait fait pour voeux, d'être enterré à l'endroit ou il décèderait. Sa volonté fut ainsi respectée.

 

Il y a bien longtemps, les mères de familles, venaient à Ste-Colombe avec leurs jeunes enfants, pour les rouler sur la pierre tombale du missionnaire très bon marcheur, afin de fortifier leurs tendres jambes, pour qu'ils puissent marcher de bonne heure.

 

 

 

Devenue fantôme, au petit jour, le spectre de Ste-Colombe émerge lentement des brumes.  Photo Yannick LENOUVEL.

 

Abandonnée et pillée.

Au fil des siècles, Ste-Colombe a sombré lentement dans l'oubli. Abandonnée, elle se laisse ruinée, piller...

Les intempéries ont bien vite eu raison de sa charpente, puis de son clocher qui s'écroula avec fracas lors d'une sombre nuit d'hiver dans les années 50.

 

 

La chapelle Sainte-Colombe à l'état de ruine en 1986.

Il y a juste 20 ans cette année, une association fut créée, pour tenter de la réssusciter. Bien des gens trouvaient ce projet utopique, voir inutile.

L'association Mein-Kozh (vieilles pierres) vit le jour en septembre 1986. Ce qui faisait naître de nouveaux espoirs pour la chapelle.

 

 

 La chapelle Ste-Colombe au tout début de sa restauration en 1987.

Très vite l'oiseau a fait son nid. Grâce, aux dons de nombreuses personnes de Lanloup et de l'extérieur, aux diverses subventions, aux repas organisés et surtout à l'argent issu de la brocante annuelle, Ste-Colombe s'est petit à petit remplumée.

Ce poème, appartient fort heureusement au passé, mais reflète aussi précisément que possible, le triste état de la chapelle.

Renaissance

Je suis une chapelle abandonnée,
Privée de fidèles, amputée du clocher,
Fatiguée d'avoir trop vécu,
Attristée et déçue.

Sans pitié, vous m'avez laissée tomber,
Sans remords, vous m'avez laissé piller,
Je ne demandais qu'à vivre et à vous aimer.

Seul un lierre s'attacha à moi,
M'étreignant de ses bras,
Me maintenant hors de terre,
D'un geste salutaire.

Enlaçant amoureusement mes vieilles pierres,
Pour me conserver la vie,
Telle une colombe protégeant ses petits.

Je suis blessée mais pleine de volonté,
Un peu de chaux, un peu d'amitié,
Suffiraient à me remonter.

Je ne demande qu'à vivre et à vous faire chanter,
Je vous ferai revivre les pardons de naguère,
Je vous ferai porter la croix et la bannière.

                             Jean-Yves Rolland

                        Prix Claude Dervenn 1986

 

La statue de Ste- Colombe dans l'église de Lanloup .

Aujourd'hui, Ste-Colombe règne toujours sur Kerverret, ou elle est de nouveau honorée lors de son pardon début septembre. Après une quinzaine d'années d'efforts et de patience elle peut être, la fierté de l'association Mein-Kozh et de la commune de Lanloup.

 

Un peu plus petite qu'à l'origine Ste Colombe règne à nouveau sur Kerverret.

 

 

Très belle ouverture sur la façade (sud) d'origine.

 

 

La magnifique verrière en ogive trilobée géminée sur le pignon (côté est) est restée intact durant les siècles. Le vitrail a été refait à l'identique.

 

 

Un vitrail dédié à Ste-Colombe, dans l'aile gauche de l'église de Lanloup.

 

 

Une grande pierre du clocheton est malheureusement restée introuvable.

 

La cloche "Marie Colombe", rassemble comme jadis les fidèles à la chapelle. 

 


                                                               Quinze ans plus tard...

 

 

Une belle renaissance pour Ste-Colombe, qui a toute sa raison d'être !

 

Ce poème a été écrit en hommage à toutes les personnes, qui de près ou de loin "ont apporté leur pierre" en contribuant à la restauration de l'édifice.

 

Vieilles Pierres

J'étais une chapelle abandonnée,
Qui agonisait, près d'un ancien cimetière.
Des bénévoles, se sont rassemblés,
Pour mettre fin à mon triste calvaire.

Durant un long chapelet d'années,
Dotés de piètres moyens,
Des hommes, des femmes, se sont relayés,
Pour oeuvrer à mon nouveau destin.

Armés de courage, d'espérance et d'amour,
Ils ont peu à peu, estompé mes rides,
S'efforçant de me faire chaque jour,
Plus belle et plus solide.

Quinze ans d'efforts,
Pour m'arracher à mon triste sort,
Quinze ans de patience,
Pour parfaire ma renaissance.

Le jour du pardon, à l'aube de septembre,
La petite Colombe déploie ses ailes,
Tel un phénix qui renaît de ses cendres,
Pour rassembler comme jadis, ses nombreux fidèles.

Lorsque tinte ma petite cloche,
Pour vous inviter à la prière,
Je suis heureuse, quand sous mon vieux porche,
Pénètrent glorieusement, la croix et la bannière.

                                Jean-Yves Rolland


Musique d'Alan STIVELL
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