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17 septembre 2007 1 17 /09 /septembre /2007 20:49


PATRIMOINE
LA NOE VERTE : Un passé recomposé 

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Bienvenue à la journée du patrimoine, suivez le guide !...
Dans le cadre de la 24ème édition de la journée du patrimoine, de nombreuses communes ont ouvertes ce week-end  les portes de leurs sites classés monuments historiques. 
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                                                             Une bien triste silhouette.
 
Cette appellation concerne fort heureusement le manoir de la Noé Verte situé sur la commune de Lanloup en direction de Pléhédel, manoir qui fut inscrit à l’inventaire des monuments historiques dès 1927.
 
dsc04070.jpg                                                      Une fière allure.
Le manoir de la Noé Verte est construit sur un piton rocheux, à 100m au-dessus de la mer, environné d'arbres séculaires et de verdure. Ses tours à flèches élancées, ses girouettes, ses hautes cheminées, ses toitures aiguës lui confèrent cet unique charme romantique des bâtiments du passé.
 
                                                                              Le manoir servait de ferme.
 
D’après certains historiens, les premières pierres du manoir de la Noé verte furent posées vers 1220. Un de ses illustres propriétaires fut Auffray de Guébriand. 
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dsc04075.jpg                                  Avec un peu d'amour et beaucoup de patience...
Les documents connus ne confirment pas cette thèse. Par contre, les documents généalogiques font apparaître en 1418, le premier seigneur connu Sylvestre Boisgelin comme propriétaire des lieux.
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                                                Une porcherie devant l'entrée principale.
 
Vint ensuite, par succession et mariage en 1506 à Yves Pinart, sieur de Kerverziou, docteur en droit.
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                                      Tout proche de l'entrée, trône ce magnifique pigeonnier.


C'était un des juristes les plus éminents de son époque, il siégea au Parlement de Bretagne, réforma la coutume en 1530 de la province et adjoignit à ses fonctions toutes les juridictions de Pordic, Langarzeau, Plouha et Yvias.
                                                          
 
la-no---verte-00.JPG                                                             Une véritable forteresse.  
Ces charges laisseront à son fils Roland Pinart une énorme fortune qu'il employa à transformer la vieille demeure féodale en une orgueilleuse construction hérissée de tours de gables à rosettes et d'épis historiés dont le recteur de Lanloup décrivait alors la magnificence et « l'antique structure». 
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                                                          En cours de restauration.
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oland Pinart fut marié à une dame de Lizandré, Catherine Paillard, de Plouha, dont il eut deux filles, l'aînée mourut en laissant l'héritage à sa sœur cadette mariée à François de Lannion, Seigneur de Gruguil.
  
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                                                    Quelques sacs de chaux plus tard...
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e ce mariage naquirent trois fils, mais c'est le troisième fils, Jean de Lannion, Seigneur des Aubravs, le peuple l'appelait Lezobré, qui reçut en partage la Noé Verte. 
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                                                         Une très belle architecture.

C'est lui qui est entré dans la légende par ses hauts-faits d'armes. Il était en 1634 Lieutenant de la Maréchaussée de Bretagne et était chargé de la sécurité de la région, infestée de malandrins armés qui écumaient le pays.
 
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la-no---verte-07.JPG                                           Superbe gargouille, au coin de la tour en poivrière.
Il décima les brigands, reçut une récompense de la ville de Lannion et fut nommé par Louis XIII Capitaine du ban et d'arrière ban de l'évêché de Tréguier; il commandait une compagnie de mousquetaires à cheval qui contrôlait la côte de Port Blanc et de Perros-Guirec. Deux faits lui permirent de passer à la postérité. 
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                                                                  Fenêtre coté jardin...
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rovoqué par un noble félon, il le tua et massacra toute sa troupe. Appelé par le Roi de France à jouter avec le grand Maure Sauvage, il commença par se placer sous la protection de Sainte Anne d'Âuray et entama ce combat inégal avec ingéniosité en aspergeant son rival d'eau bénite.
  
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                                                                Un regard à l'intérieur.
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rofitant du désarroi de son adversaire, superstitieux de surcroît, il le tua en lui refusant le pardon que celui-ci implorait. Déçu par la mort de son nègre favori, le Roi dépêcha ses courtisans pour tuer Lezobré.
 


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                                      Qui osera dire : Que mes photos ne valent pas un clou ?...
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elui-ci ne dut son salut qu'en faisant ferrer ses chevaux à l'envers et néanmoins sur le point d'être repris s'évada dans le corps d'un cheval mort et s'écriât : «que j'arrive seulement à la Noé Verte. J'ai là quatre gros canons, avec l'aide de Dieu, mes deux bras et mon artillerie, je ferai les troupes royales sauter en l'air ».
  
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                                                                        L'homme de fer !
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evenu à la Noé Verte, il vécut dans une profonde piété et la légende rappelle que les paysans l'entendaient réciter son chapelet à deux lieux à la ronde.
 
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                                                               Une imposante cheminée.
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l mourut seul, s'étant retiré de la vie pour faire pénitence, couvert d'honneur par Louis XIV, et fut enterré, comme tous les seigneurs de la Noé Verte, en la Chapelle de Kermaria en Isquit.
  
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                                                                               Le coin salon.
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ongtemps son crâne y fut conservé dans une châsse, sous le regard malicieux de la danse macabre, symbole de l'égalité des êtres vivants devant la mort.
  
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                                                                   La salle à manger, privative.
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es armoiries de la famille étaient d'azur à fasce d'or et portaient cette devise « Dieu y pourvoira », mais la Noé Verte elle-même avec ses trois merlettes cerclées d'une chaîne d'or avait pour devise « promentem pungo » qui peut se traduire par « qui me provoque je pique ». (Source Selaouit’ta, le magazine des cultures vivantes).
 
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                                                            Côté cuisine.
 Mais le manoir de la Noé verte n’a pas connu que des heures glorieuses. Bien mal entretenu, il arriva inexorablement aux frontières de la ruine.  
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                                    Anne ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?...
Ce petit joyau rayonne encore aujourd’hui dans l’écrin de la commune de Lanloup, grâce aux efforts menés durant de nombreuses années par la famille Boutbien, qui ne s’est nullement ménagé afin de lui redorer ses lettres de noblesses, en le sauvant de la ruine par une remarquable restauration, depuis le début des années 70. 
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                                                     Merci de votre visite !
Samedi 15 et dimanche 16 Septembre, de 10h à 12h et de 14h à 19h, les amoureux des vieilles pierres, non pas manquer de s’y rendre, pour sillonner ses allées et visiter ce site enchanteur chargé d’histoire.


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                                                                        La visite du pigeonnier.
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Musique : Christel Wagener Dominique Duxin
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4 septembre 2006 1 04 /09 /septembre /2006 20:20

 

 

 

VISITE AU MANOIR DE LA NOE VERTE

 

La Vie De Château

 

 

Suivez moi, c'est par là...

 

Nous avons vraiment de la chance ! A une centaine de mètres près, le magnifique manoir de la Noë Verte , échappait à la commune de Lanloup, pour se retrouver en Pléhédel. Mais fort heureusement, ce n'est pas le cas.

 

A environ deux kilomètres du bourg, s'élèvent les remparts de la Noë Verte.

 

Reprenons la direction de Ste-Colombe, empruntons à nouveau la départementale 54, qui mène à Plédédel. Deux petits kilomètres plus loin, vous trouverez sur votre droite les magnifiques remparts du manoir de la Noë-verte . 
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 Les portes du passé, s'ouvrent sur une grande allée.

Franchissons le seuil de ce magnifique domaine, superbement restauré par la famille BOUTBIEN, qui a tout mis en oeuvre, pour redonner à ce manoir, ses lettres de noblesses et son charme d'antan, en le sauvant inextrémiste de la ruine.

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  Sous l'ombrage des arbres séculaires, le pigeonnier rayonne dans l'allée du Manoir.

Empruntons la grande allée ombragée, bordée de jeunes chênes. Admirez, une centaine de mètres plus bas, le vieux pigeonnier. Ce Colombier comporte une coupole en gradin percée en son centre d'un oculus d'où peuvent s'envoler les oiseaux. Cette disposition est typique des colombiers bretons. Il est l'un des rares des Côtes-d'Armor à être encore en activité.

(source : Le Patrimoine des Communes des Côtes-D'Armor éditions FLOHIC)

 

D'immenses et lourdes portes de chêne, laissent entrevoir le manoir admirablement

restauré.

Pour le plaisir des yeux, contemplez ce très beau porche double, qui protège jalousement sa vaste cour intérieure et un riche passé, gorgé d'histoire...

 

 Regard sur autre époque.

Comment ne pas oser jeter un oeil dans ce ravissant enclos, inscrit depuis 1927 à l'inventaire des Monuments Historiques. Ce manoir fut construit au tout début du XIII ème siècle par Aufrai de Goesbriand, chevalier et capitaine. 

 

Dans ce lieu enchanteur, laissez-vous emporter dans un autre siècle, bercé par le roucoulement des pigeons.

Le premier propriétaire connu de ces lieux fut, Sylvestre Boisgelin aux environs de 1418. Puis en 1506, il appartient à Yves Pinart sieur de Kerverziou. Le domaine revînt en suite en héritage à Jean de Lannion, Seigneur des Aubravs. Chevalier de l'ordre du roi, il est nommé par Louis XIII capitaine des gardes-côtes, des ports et des havres de l'évêché de Tréguier.

 

  Fenêtre sur cour. Magnifique fenêtre ornée de gargouilles.

Il fut abandonné au milieu du XX ème siècle et tomba très vite en ruine. 

A travers les siècles, le manoir de la Noê Verte  a connu de nombreuses périodes de restauration et d'agrandissement, pour arriver à la structure imposante qu'il possède aujourd'hui. Notamment au XV ème et XVI ème siècle où on le pourvoira d'un pigeonnier.

Dans son parc, bordé d'un vaste étang, le manoir de la Noë Verte rayonne dans son écrin de verdure, la silhouette élancée de ses tours, se mirent sur l'onde frémissante.

C'est sur ces belles images de paix, de tranquillité et de plénitude, que nos chemins de travers se séparent de nouveau.

Ces quelques images, ces quelques lignes, ont conduit vos pas à travers nos plus beaux sites.

 Grâce et beauté, l'inlassable ballet du cygne blanc sur l'étang émeraude. 

J'ai essayé de vous guider à travers ces lieux historiques, le plus simplement possible, afin de vous donner l'envie de parcourir ces mêmes  chemins et de vous inciter à découvrir à votre manière notre belle petite commune de Lanloup.

   

 A BIENTÔT !
 

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